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Comment bien préparer un support avant de poser du carrelage (intérieur & extérieur)

Pourquoi la préparation du support est aussi importante que le choix du carrelage

Un carrelage, même haut de gamme, ne “rattrape” pas un support :

  • Si ça bouge en dessous, il finira par fissurer.
  • Si c’est trop humide, la colle ne travaille pas correctement.
  • Si ce n’est pas plan, le carreleur passe son temps à compenser, et le rendu final s’en ressent.

Un bon support doit être sain, stable, propre, plan et compatible avec la colle et le carrelage que vous avez choisis.

Ces cinq mots résument toute la logique.

Dans les faits, cela veut dire :
pas de fissures actives,
pas de zones creuses ou qui sonnent “carton”,
pas de poussière ou de graisse en surface,
des écarts de niveau maîtrisés,
une humidité dans les tolérances du système de pose.

Tout le reste (format, motif, joint…) vient après.

2. Comprendre ce que vous avez sous les pieds : dalle, chape, ragréage

Avant de parler produits, il faut savoir de quoi est fait votre support.


La dalle béton : c’est la partie structurelle. Elle porte la maison. On ne la “remet pas à niveau” avec un peu de colle, on la considère comme la base dure sur laquelle tout le reste vient se poser.


La chape : c’est la couche de mortier (ciment ou anhydrite) qui sert à obtenir un niveau correct et à enrober éventuellement le plancher chauffant. C’est sur elle qu’on colle le carrelage dans la plupart des cas.


Le ragréage : c’est un produit de rattrapage de planéité, souvent auto-nivelant, qui vient en faible épaisseur pour corriger des défauts sur une dalle ou une chape. Il ne remplace pas une vraie chape, il finit le travail.

La grosse erreur fréquente : croire qu’on va “faire la planéité à la colle”.

La colle est là pour coller, pas pour rattraper 2 cm de vague.

3. Les grands principes d’un support intérieur prêt à carreler

3.1. Stabilité et fissures

Un support peut présenter des microfissures de retrait anciennes, stables, qui ne bougeront plus, et des fissures actives liées à des mouvements de structure.

Les premières se gèrent techniquement (mortier adéquat, pontage, trame éventuelle selon les cas).

Les secondes doivent alerter : tant que le support travaille, le carrelage suivra.

D’où l’importance, en rénovation, d’observer :


fissure brute dans le béton ou reprise ancienne ?

fissure qui continue de s’ouvrir, ou marque ancienne sans évolution ?

endroit localisé (reprise, angle de mur) ou schéma répétitif ?

En cas de doute sérieux, on ne masque pas avec un ragréage : on consulte un pro du bâtiment avant de carreler.

3.2. Planéité

Plus les carreaux sont grands, moins ils pardonnent.

Un 60×60 tolère de petites variations.

Un 90×90, un 60×120 ou un XXL nécessite un support quasi parfait.

On vérifie la planéité avec une règle longue (2 m minimum).

Si vous voyez passer la lumière à certains endroits, ou si la règle “balance” nettement, il faut envisager un ragréage adapté au support et au local (sec/humide, trafic, etc.).

3.3. Propreté et adhérence

Une chape poussiéreuse, un ancien carrelage encrassé par les savons gras, un sol légèrement huilé dans un garage :

tout cela empêche la colle de faire son travail.

Avant de coller :
on dépoussière réellement (aspirateur, pas juste un coup de balai),

on dégraisse si nécessaire,

on supprime les parties non adhérentes (anciens ragréages friables, peinture qui s’écaille, etc.).

Ensuite seulement, on réfléchit au primaire d’accrochage.

4. Les cas classiques à l’intérieur : neuf et rénovation

4.1. Chape ciment neuve

Le cas le plus favorable, si tout a été bien fait :
chape correctement dosée et tirée,

temps de séchage suffisant,

absence de fissures anormales,

surface propre, sans laitance brillante en surface.

Sur ce type de support :

  1. On contrôle le séchage (pas de chape encore “verte”).
  2. On corrige la planéité si besoin par un ragréage.
  3. On applique un primaire si le fabricant de colle le préconise.
  4. On colle dans les règles, sans chercher à “noyer” les défauts dans la colle.

4.2. Chape anhydrite (plancher chauffant fréquent)

Les chapes fluides anhydrite demandent plus de vigilance :

  • temps de séchage souvent plus long,
  • nécessité de poncer la laitance en surface,
  • obligation de respecter des procédures de mise en route du plancher chauffant,
  • utilisation d’un primaire adapté avant colle ou ragréage.

Si ces étapes sont bâclées, on se retrouve avec des colles qui adhèrent mal, des carreaux qui sonnent creux, et des désordres dans le temps.

4.3. Pose sur ancien carrelage

Très courant en rénovation.

Avant de recarreler sur un ancien carrelage :

  • on contrôle que l’ancien sol est solidement collé,
  • on repère les éventuels carreaux qui sonnent creux (à remplacer ou reprendre),
  • on dégraisse et on matifie la surface (pas de brillant lisse savonné),

    on applique un primaire spécial supports fermés,
  • on corrige au besoin la planéité par un ragréage adapté sur carrelage.

Bien fait, c’est une solution efficace et propre. Mal fait, c’est un empilement de couches qui se décolleront ensemble.

4.4. Pose sur plancher chauffant

Avec un plancher chauffant, le support doit être :

  • bien sec,
  • correctement mis en température puis refroidi avant la pose (cycle de chauffe),
  • sans fissures anormales.

On choisit des colles et mortiers compatibles plancher chauffant, on respecte les épaisseurs et on évite les chocs thermiques brutaux juste après la pose.

5. Préparer un support extérieur : terrasses, balcons, escaliers

En extérieur, les contraintes sont encore plus fortes : eau, gel, UV, dilatations.

La préparation du support devient non négociable.

5.1. Pentes et évacuation des eaux

Le premier critère n’est pas décoratif : c’est la pente.

Une terrasse carrelée sans pente correcte :

  • garde l’eau en flaques,
  • encrasse plus vite,
  • fatigue les joints,
  • favorise les infiltrations et le gel.

Avant de parler carrelage extérieur, il faut vérifier :

  • que la dalle ou la chape présente une pente suffisante,
  • que l’eau a un chemin logique d’évacuation (barre de seuil, caniveau, extérieur du balcon…).

Si ce n’est pas le cas, la priorité est de corriger la structure (ravoirage, chape pente, etc.), pas de choisir un joli carreau.

5.2. Nature de la dalle et désolidarisation

En terrasse, on peut être sur :

  • dalle béton pleine,
  • balcon en porte-à-faux,
  • dalle sur remblai.

Chaque cas a ses contraintes.

Dans certains cas, la pose collée directe est possible ; dans d’autres, il faut réfléchir à des systèmes désolidarisés, à des dalles 2 cm sur plots, à des couches drainantes.

L’essentiel est de ne pas considérer la terrasse comme un “simple carrelage en plus” : c’est un système complet support + colle + carrelage qui doit travailler correctement ensemble.

6. Nettoyage, primaire, colle : les trois points où tout se joue

6.1. Le vrai nettoyage de préparation

Un support “propre à l’œil” n’est pas forcément prêt à carreler.

Poussière de ponçage, laitance, traces d’huile de décoffrage, résidus de peinture… peuvent nuire à l’adhérence.

Dans beaucoup de cas, il faut :

  • un aspirateur, pas juste un balai,
  • un nettoyage alcalin ou spécifique avant ragréage ou collage,
  • un rinçage adapté si le produit le demande.

Sans cette étape, le primaire adhère à la poussière, pas au support.

6.2. Le primaire d’accrochage

Le primaire n’est pas “optionnel pour faire joli”, ni un produit miracle qui rattrape tout :

  • il sert à uniformiser l’absorption du support,
  • à améliorer l’adhérence sur supports fermés (ancien carrelage, anhydrite, etc.),

    à préparer le terrain pour un ragréage ou une colle donnée.

On choisit le primaire en fonction du support, pas l’inverse.

Mauvais primaire = système affaibli.

6.3. La colle, seulement après

Ce n’est qu’une fois le support :

  • sain,
  • plan,
  • nettoyé,
  • primairisé si besoin,

que la colle entre en jeu.

Et là encore, on ne choisit pas uniquement “la moins chère” mais une colle adaptée :

  • au format du carrelage (standard / grand format / XXL),
  • au type de support (intérieur, extérieur, plancher chauffant),
  • au lieu (pièce sèche, salle d’eau, terrasse…).

7. Comment Maison Andrès vous aide à sécuriser cette étape

Chez Maison Andrès, à Pézenas, on ne se contente pas de vous vendre des carreaux “au mètre carré”.

Quand vous nous parlez de votre projet, on pose systématiquement des questions sur le support :

  • C’est une maison neuve ou une rénovation ?
  • On est sur chape ciment, anhydrite, ancien carrelage, bois ?
  • Planche chauffant ou pas ?
  • Terrasse sur dalle ou sur plots ?
  • Quels délais depuis la réalisation de la chape ?

À partir de là, on ne vous laisse pas repartir seulement avec un carrelage, mais avec :

  • une combinaison colle + primaire + éventuellement ragréage cohérente,
  • des explications claires sur les étapes à respecter,
  • des conseils que vous pouvez transmettre à votre artisan si vous en avez un.

Notre objectif est simple : que vos carreaux (intérieurs comme extérieurs) soient posés sur un support digne de ce nom, pour que votre projet tienne dans le temps, techniquement et esthétiquement.

Si vous avez un doute sur votre support, des photos, un rapport de chape, ou simplement une question, vous pouvez passer au showroom avec tout ça : on préfère toujours passer 15 minutes à parler support… plutôt que de vous revoir dans 3 ans pour un carrelage qui a souffert parce que la base n’était pas prête.

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