Normes de glissance et sécurité : bien choisir un carrelage pour salle de bain, escalier, extérieur et piscine
Les classements à connaître (et pourquoi ça change tout)
Quand on parle de “carrelage antidérapant”, le piège classique, c’est de croire qu’il existe une seule norme universelle. En réalité, la glissance dépend surtout de 3 variables : chaussé ou pieds nus, sec ou mouillé (savon, huile, algues…), et pente / évacuation d’eau. C’est pour ça qu’on retrouve plusieurs méthodes et classements en Europe, regroupés notamment par la spécification CEN/TS 16165 (plan incliné, pendule, etc.).
Moins de risques de chute au quotidien (enfants, invités, seniors)
Un choix cohérent zone par zone (pas d’excès, pas de sous-dimensionnement).
Un extérieur plus fiable sous la pluie et en mi-saison (algues/feuilles)
Des abords de piscine plus confortables et sécurisés pieds nus.
Moins de regrets après pose (le carrelage, on le garde longtemps).
Un entretien plus simple parce que la surface est choisie intelligemment.
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Normes de glissance et sécurité : bien choisir un carrelage pour salle de bain, escalier, extérieur et piscine
Les classements à connaître (et pourquoi ça change tout)
Dans le bâtiment, vous rencontrerez généralement :
R9 à R13 : c’est un classement issu d’essais “chaussés”, typique des zones où l’on marche avec des chaussures (entrée, escaliers, extérieur, zones pro). Plus le chiffre monte, plus l’adhérence est élevée.
A / B / C : c’est un classement plutôt orienté “pieds nus”, pensé pour les zones humides où vous marchez sans chaussures (douche, plage de piscine, vestiaires). C est le niveau le plus accrocheur.
Vous verrez aussi parfois des références à des mesures au pendule (souvent utilisées pour objectiver une surface en conditions proches du réel) et, en France, à des cadres de classement des locaux selon le risque de glissade. L’essentiel à retenir : on ne juge pas une terrasse comme une douche, et on ne juge pas “pieds nus” comme “chaussés”.
Le point d’expert : le format influence la sécurité (même si la norme reste la norme)
Le format ne change pas le classement, mais il change le risque “dans la vraie vie”.
Avec un petit format ou une mosaïque, vous multipliez les joints : cela crée une micro-accroche et aide beaucoup dans les zones très mouillées (douche, bord de piscine). À l’inverse, un grand format très lisse peut devenir piégeux dès que l’eau s’installe, parce que vous avez une surface continue, peu “cassée” par les joints.
Recommandations par zone (sans tomber dans le “R13 partout”)
Salle de bain
Dans une salle de bain, l’objectif n’est pas “le maximum d’accroche partout”, mais la bonne accroche au bon endroit. Le sol général doit rester agréable et simple à vivre, mais la zone douche (surtout douche à l’italienne) mérite souvent une solution plus sécurisante : soit une finition plus adhérente, soit un changement de format (mosaïque) pour gagner naturellement en grip.
Escalier
L’escalier cumule les facteurs de chute : rupture de niveau, nez de marche, poussière, parfois humidité. Ici, l’adhérence compte, mais la sécurité se joue aussi sur le nez de marche (profil, contraste, éventuellement bande/profil antidérapant) et sur l’évitement des finitions trop lisses, en particulier si l’escalier est extérieur.
Extérieur (terrasse, allées, entrée)
Dehors, vous ajoutez pluie, gel, feuilles, zones ombragées qui verdissent… et parfois une pente mal gérée. Résultat : mieux vaut une finition extérieure dédiée qu’un carrelage intérieur “parce qu’il est beau”. Beaucoup de collections existent en version In/Out : même esthétique, mais surface adaptée à l’extérieur.
Piscine (plages, marches, zones très mouillées)
Autour d’une piscine, raisonnez “pieds nus” : eau + crème solaire + passages fréquents. Les plages et surtout les marches/banquettes doivent être cohérentes : suffisamment sécurisantes, sans devenir agressives sous le pied (oui, certains antidérapants très marqués peuvent être désagréables au quotidien).
Deux erreurs qui coûtent cher
La première : choisir “le plus antidérapant possible” partout. Une surface très structurée retient plus les saletés ; si l’entretien n’est pas adapté, un film gras peut se former et recréer de la glissance.
La seconde : choisir une finition très lisse (poli/lappato) dans une zone humide en se disant qu’un tapis réglera tout. Un tapis ne corrige pas un mauvais choix : il déplace le risque.